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News Dessins
13 mai 2008

C'est la faute à la société - Charlie Hebdo - 13 mai 2008 - chez 12 Bis

C_est_la_faute_a_la_societe_charlie_hebdo_i6 Présentation de l'Editeur :

La presse écrite nous conte sans cesse les aventures quotidiennes, et somme toute très ordinaires, du Président de la République. Il cause, il divorce, il cause, il se marie, il cause, etc. Pendant ce temps, des citoyens anonymes vivent des aventures extraordinaires, qui ne sont que très peu médiatisées. Les dessinateurs de «Charlie Hebdo» ont choisi de mettre en vedette ces héros du quotidien en illustrant les faits divers les plus grotesques, les plus sanglants, les plus absurdes. Les faits divers en disent souvent plus long sur notre époque que le porte-parole de l’Elysée, et il est incontestable que les dessinateurs de «Charlie Hebdo» sont plus drôles que David Martinon ! «C’est la faute à la société » est un ouvrage qui fera regretter aux sociologues d’avoir fait des études... Ils auraient dû faire du dessin ! Oui à la pipolisation des faits divers !

Dessins de Cabu, Catherine, Charb, Honoré, Jul, Luz, Riss, Tignous et Wolinski.

C'est la faute à la société - chez 12 Bis
Disponible en librairie

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2 mai 2008

Wolinski ne pense qu'à ça ! - Documentaire France 5 - 2008

Depuis un demi-siècle, il croque à belles dents ses contemporains et son temps. Prix de la Ville d'Angoulême en 2005, auteur d'une centaine d'albums, le dessinateur se dévoile dans un croustillant portrait auquel sont conviés une poignée de frères ès humour, de Philippe Val à Cavanna.

1463_wolinski1_155_article_magazine_1 Ce qu'on retient des dessins de Wolinski ? Des "petites bonnes femmes qui courent toutes nues". Des sexes virils, pudiquement cachés, qui pointent vers le ciel. Une audace et une liberté de ton qui tranchent dans le vif.

"Il a le trait volubile", observe, l'oeil malin, son mentor Cavanna. "Graphiquement, ses dessins sont fluides : en deux-trois coups de crayon, il donne une âme à ses personnages", note admiratif le jeune Charb. Ce serait même à en croire Cabu, autre de ses confrères à Charlie Hebdo, "le meilleur dialoguiste de la presse française".

Né à Tunis en 1934, Georges Wolinski découvre sa vocation de dessinateur au beau milieu du désert algérien, où il fait son service militaire à la fin des années 50.

Un coup de foudre immédiat pour une équipe de trublions va sceller son destin. Oeuvrant dans les colonnes d'un nouveau journal, Hara-Kiri, ces joyeux drilles ont pour nom Cavanna, le professeur Choron, Gébé, Cabu, Reiser : "J'ai tout de suite compris que c'étaient des gens comme moi."

Wolinski frappe à la porte du mensuel. Il est engagé. Il lui faudra pourtant quelques années avant de trouver son style et de s'y épanouir : "A mes débuts, explique-t-il, j'étais très influencé par les dessinateurs américains de l'underground. Par Dubout aussi. C’est peu à peu que j’ai épuré."

1463_wolinski2_155_article_magazine_2 Vouant une reconnaissance sans faille à Cavanna, qui lui a "laissé le temps", c'est à la découverte du stylo-feutre qu'il doit d'avoir trouvé sa route. Après s'être appliqué à la plume pendant des années sur les ombres et les plis, le feutre qu'il empoigne un beau jour va libérer son dessin. Et débrider, du même coup, cet humour, égrillard et coquin, qui ne le quittera plus.
Distillant ses saillies dans les pages des journaux, de Charlie Hebdo à L'Humanité, de Paris Match au Journal du dimanche, Wolinski n'a de cesse de faire son miel de l'air du temps, des petits riens du quotidien autant que des tragédies et des injustices.

Face à ceux qu'exaspère sa misogynie, il clame son innocence : "On est peut-être des phallocrates à Charlie, mais qu'est-ce qu'on aime les femmes ! Et puis il y a une sorte de malhonnêteté de leur part tout de même : elles font tout pour nous inspirer le désir et, dans le même temps, elles nous reprochent d'être provocants avec elles !"

Aux dogmatiques qui, pointant ses cigares et son appartement dans le VIe arrondissement, déplorent l'embourgeoisement de ses planches, il répond que "l’époque et la société ont changé. Ce qui choquait ou provoquait il y a vingt ou trente ans, maintenant les gens s'en foutent complètement !"

Une génération d'artistes engagés

Portrait d'un artiste, le film de Véronique Jacquinet est aussi l'occasion d'un coup d'oeil amusé dans le rétroviseur. Gros plan donc sur les grands mouvements d'émancipation des années 60 et 70, nourris à coup d'extraits de films, de spots publicitaires, de planches animées et d'interviews en noir et blanc.

1463_wolinski4_155_article_magazine_3 L'occasion de découvrir quelques perles, comme la lettre de Pierre Desproges "au Pape et à Dieu". Et de constater que, malgré les années, Wolinski et ses compagnons de route, qui n’ont pas démérité, sont toujours en verve.
Toujours de gauche aussi. "Sympathisant communiste, tendance anar", le président d'honneur de l'association franco-cubaine Cuba Si France réserve pourtant désormais ses indignations à la seule défense de la liberté : "La justice, je n'y crois pas. S'il y avait une justice, tout le monde aurait une bite de la même longueur… "

Article de Christine Guillemeau extrait de France5.fr


Première diffusion : jeudi 1er mai 2008 à 20:40

Durée : 52'
Auteurs : Jean-Philippe Camborde et Véronique Jacquinet
Réalisation : Véronique Jacquinet
Production : France 5 / O'Productions/ INA
Année : 2008
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